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I – Retrouvez nos formations et détails comme suit :
L’éducation du chien médiateur
Formation qui permet d’apprendre l’éducation intuitive par gestes, paroles sans que le chien ne se sente contraint. Cliquez ici –
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II – Le chien futur médiateur, doit impérativement suivre une éducation spécifique pour répondre à ce travail de médiation dont il est un des acteurs majeurs. Aimer les animaux, avoir un chien qui est gentil, ne veut pas dire qu’il soit capable de devenir un excellent médiateur. D’autant que certaines races sont déconseillées.
L’éducation d’un futur chien médiateur peut être commencée dès l’âge de 10 semaines. La socialisation du chiot est extrêmement importante. Le mettre régulièrement en contact avec les enfants, avec les bruits, avec la rue. Lui apprendre à maîtriser son énergie. Nous conseillons de travailler avec des garderies, des maternelles, ce qui ne peut faire que du bien dans les deux sens. Également l’habituer à être dans un monde de bruits, de Stress et lui apprendre à les maîtriser.
Le point essentiel dans la relation avec votre chien est qu’il prenne confiance en vous, qu’il apprenne à reconnaître votre voix, vos gestes, votre démarche, votre odeur. Il est fondamental de rester cohérent dans les rapports que nous entretenons avec lui.
Par contre, nous ne ne travaillons pas de la même manière avec un chien auprès de personnes âgées qu’auprès de jeunes en situation de handicap mental ou avec des jeunes en inadaptation sociale. Et encore moins lorsque nous travaillons avec de jeunes délinquants qui demandent une tout autre attention envers l’animal.
L’éducation que je donne à mes chiens est intuitive et ne se fait que par la voix et par son intonation. Cette dernière suffit largement pour se faire respecter et se faire obéir. J’accentue la tonalité de ma voix lorsqu’il s’agit de me faire comprendre surtout avec les jeunes chiots qui sont en phase d’apprentissage. Pour les réprimander, je les pointe du doigt, je les regarde dans les yeux en leur parlant sur un ton plus fort. Il ne sert à rien de frapper un chiot, cela peut le traumatiser à vie et le blesser. Il comprendra parfaitement bien vos intentions. Au même titre qu’un enfant, le chiot saura très vite faire la différence entre obéissance et désobéissance. Il finira par vous respecter et vous deviendrez son « Alpha. »
Si réprimande il y a, elle doit être verbale et être donnée sur le fait et non après. C’est en observant les animaux de la faune canadienne pendant de nombreuses années, notamment l’ours polaire, le loup, le lynx, le castor, c’est en étudiant leur comportement en groupe et individuellement, en apprenant leur manière de communiquer entre eux, en me faisant accepter parmi eux dans leur territoire pour les observer que j’ai acquis une grande expérience dans l’analyse relationnelle thérapeutique animal/humain.
L’animal doit remplir auprès de l’enfant ou de l’adulte fragilisé, des fonctions cumulées de source de sécurité, de stimulus, d’agent intermédiaire, de soutien physique ou affectif, d’éponge pour les émotions voir de support qui compense la plupart des déficiences. Pour répondre à ces fonctions, le chien médiateur pour la zoothérapie devra être :
- Réceptif.
- Obéissant.
- Propre.
- Posséder d’excellentes capacités d’adaptation à des situations imprévues.
- Ne manifester ni peur, ni aversion dans quelques situations où il peut se retrouver.
- Se laisser manipuler.
- Posséder un comportement stable.
- Réagir de façon adéquate dans une situation inconnue ou imprévisible.
- Ainsi que d’autres exigences qui recoupent les critères d’accréditation pour l’agrément IFZ au futur chien médiateur que l’Institut Français de Zoothérapie a élaboré.
Un chien qui reçoit, dès l’âge de deux mois, une excellente éducation conforme à ce qu’on attend de lui, pourra devenir un vrai chien médiateur pour la zoothérapie ou médiation animale avec toutes les capacités que cela comprend. D’où l’importance de le préparer tout petit au < travail > auquel il est destiné. Il aura l’avantage de connaître très tôt les exercices qui lui seront demandés et sans se fatiguer. Il pourra ainsi les apprendre à fond. Plus tôt, l’éducation d’un chiot se fait, plutôt l’apprentissage se fixera vite. L’éducation pourra s’évaluer suivant l’âge des chiots et de la manière suivante
De 2 mois à 4 mois :
Cette phase consistera principalement à éveiller le chiot. À le sociabiliser au monde extérieur.
Le chiot apprendra à être manipulé par des enfants et par des personnes âgées.
Il sera inséré dans des milieux divers fréquentés et bruyants.
Exemple : Sortie d’école, gare, galeries marchandes, foires, marchés, manifestations diverses…
Il est donc important de l’habituer tôt à ce genre d’exercice. Pendant cette période, le chiot apprendra les bases de l’éducation. Le chiot devra acquérir la position < assis > ainsi que la propreté.
Marcher en laisse : le chiot devra s’habituer à la laisse tout en marchant à côté sans tirer, sans sauter, sans mordiller sa laisse. Il doit apprendre à rester calme et concentré. Acquisition de l’interdit par le mot : « NON »
De 4 mois à 6 mois :
- Les exercices suivant devront être répétés et acquis rapidement.
- Acquisition de la position couchée.
- Le rappel.
- L’apprentissage de l’absence du maître.
- Donner la patte.
- Apprentissage du rapport d’objets.
- Découverte des obstacles d’agility que l’on utilise dans certains ateliers de zoothérapie.
- Apprentissage de la marche au pied en laisse et sans laisse.
- Apprendre à se laisser brosser et manipuler son pelage …
- Il sera également sociabilisé à d’autres animaux familiers dans le but de travailler ensemble.
De 7 mois à 12 mois :
Approfondissement des exercices du paragraphe précédent puis à 9 mois ils doivent être acquis à 100%.
Stop à distance.
Refus d’appâts d’inconnu…
Répétition des exercices jusqu’à totale acquisition …
De 13 mois à 15 mois :
Les ordres doivent être exécutés à 100 % à la demande de toutes personnes référents.
Les positions seront travaillées en situation réelle. Le chien devra tenir une absence de son maître, s’asseoir sans bouger dans un lieu où il y a du monde.
Tout au long de son éducation, chaque chien sera suivi par une fiche individuelle de travail où toute sa progression sera notée.
< Chien médiateur > continuera à être suivi par le Centre même après son acquisition.
L’obligation de passer le certificat de capacité pour exercer est une rumeur qui ne tient pas debout.
Ce certificat est obligatoire lorsque l’on veut faire de l’élevage professionnel, lorsque l’on possède plus de 9 chiens, ou que l’on veut faire du gardiennage. Vous imaginez chaque propriétaire de chien qui devrait passer ce certificat ?
Le chien doit toujours être sous la surveillance et la responsabilité de l’intervenant professionnel.
La personne devra également avoir une très bonne connaissance sur l’éthologie canine, le comportement canin et les soins ainsi que sur le comportement humain.
Grille d’évaluation du comportement canin en zoothérapie
L’Institut Français de Zoothérapie a mis au point une grille d’évaluation pour donner une accréditation au futur chien médiateur. L’Institut se base sur 13 points extrêmement importants qui sont :
- Absence d’agressivité envers l’enfant ou la personne adulte
- Interaction avec l’enfant ou la personne adulte
- Goût du jeu avec l’enfant ou la personne adulte sans brusquerie
- Manipulation (sensibilité à la douleur)
- Capacité d’affection envers l’enfant ou la personne adulte
- Sensibilité aux bruits et cris de l’enfant
- Capacité des bruits sans en connaître la provenance. Le chien entend, mais il ne sait d’où vient ce bruit !
- Capacité de se déplacer en double laisse avec l’enfant sous contrôle de l’intervenant professionnel.
- Capacité de calme prolongé, voir une à plusieurs heures. Exemple : Rester couché.
- Attitude face à une situation inattendue. (Un étranger ou un autre animal rentre de l’espace de travail).
- Absence d’anxiété dans la séparation de son maître.
- Obéissance considérant l’âge du chien.
- Capacité aux odeurs étrangères (hôpitaux, cuisines) et ne pas accepter n’importe quelle friandise d’un inconnu.
Autres règles importantes :
Chaque chien ne devra pas travailler au-delà de 15 à 20 minutes d’affilées. Un espace de repos pour le chien est obligatoire. Un chien médiateur ne peut travailler plus de 60 à 80 minutes par jour avec n’importe quelle population dans le besoin.
Si le travail de zoothérapie avec un chien se fait en institut, foyer, hôpital ou maison de retraite, il faudra prévoir l’aménagement de cet espace repos.
Le chien doit toujours être sous la surveillance et la responsabilité de l’intervenant professionnel.
La personne devra également avoir une très bonne connaissance sur l’éthologie canine, le comportement canin et les soins ainsi que sur le comportement humain.
Le chien doit avoir au minimum une année d’âge au jour de l’examen. Les treize critères sont évalués tout au long de l’examen ce qui permet de vérifier l’attitude du chien en de nombreuses situations différentes parce que chacun des treize points peut être présenté sous différentes formes et approches. Une certification IFZ est émis pour chaque chien ayant réussi avec succès l’évaluation de son comportement.
François BEIGER